Revue 110, 1er semestre 2024. Interview par Laurence Madiot
Qu’est ce qui t’a amené à la compétition ?
J’ai démarré avec mon premier chien, Nilco, fils de Gernika de Buzunzta (Ch GS, Ch IT) et d’Hisca du Coin des Acacias. Des parents avec de bonnes origines montagne et gibier naturel.
Résidant et chassant sur la commune de Montardon (64), à chaque sortie avec Nilco, je me suis aperçu que ce chien avait une passion de la chasse débordante, avec un grand mental.
Après deux saisons de chasse, j’ai présenté Nilco au TAN, et il a été sélectionné à la demi-finale de la Coupe de France. Certaines personnes ayant vu le potentiel de Nilco, et étant compétiteur dans l’âme, je me suis rapproché de Titto Aycaguer (élevage de Buzuntza) et Nicolas Curutchague afin d’avoir leurs avis sur le chien.
Tous deux m’ont motivé pour aller à un niveau supérieur. Ils m’ont présenté Claude Biscay, afin d’avoir un avis supplémentaire, celui-ci étant dans le milieu du chien d’arrêt depuis plusieurs années et affichant d’excellents résultats dans plusieurs disciplines et avec plusieurs races.
Claude a accepté de voir mon chien, et nous sommes allés chasser.
Après plusieurs sorties, il m’a confirmé que Nilco avait beaucoup de qualités naturelles et qu’il fallait maintenant commencer un dressage – à savoir mettre le chien à la sagesse à l’envol et au feu –, dressage que Nilco a bien « supporté ».
Me voilà encore plus motivé. J’ai donc inscrit Nilco en concours bécasse et gibier sauvage en montage. Mon chien a été présenté par Daniel Héland, qui a obtenu des résultats dans les deux disciplines.
Au retour de ces concours, j’étais motivé pour essayer de présenter mon chien sur les concours bécassine et gibier tiré. Je me suis donc rapproché de Claude Biscay afin de lui demander de m’aider pour le dressage et pour la conduite du chien. Des liens se sont tissés entre nous, et Claude m’a donné certaines ficelles du métier afin que je puisse me lancer dans la compétition.
Tu as notamment participé à la CFN …
Le TAN permet à beaucoup de personnes de venir prendre conseil auprès des juges, et recevoir des compliments (ou pas) sur leurs chiens.
Pour ma part j’ai présenté cette année un jeune setter anglais, S’Toti du Mont des Egines, et Claude m’a laissé Tumat des Collines de l’Izars. Nous avons été retenus pour aller à la finale de la Coupe de France des novices, expérience vraiment agréable.
Organisation parfaite, des oiseaux, de beaux terrains sur lesquels les chiens ont pu s’exprimer avec, pour certains, de très belles allures setter. Seul souci : les lièvres. Pour de jeunes chiens, c’était assez pénalisant.
Qu’est-ce qui t’attire dans le GT ?
Le dressage du chien ! Il faut que celui-ci se voie le moins possible. C’est beaucoup de travail, mais il faut ne jamais lâcher et, surtout, faire preuve de patience et prendre du temps.
Le printemps ?
J’ai un ami qui y a goûté et qui m’encourage à aller me rendre compte. Pour être honnête, j’y réfléchis ! Car c’est, je pense, pour moi, la discipline primordiale pour la race, avec la montagne.
Complémentaire avec les autres disciplines ?
Toute discipline nécessite beaucoup de travail, de l’engagement, et chaque compétiteur a sa vision sur l’évolution du chien. Par contre, la plupart de nos setters qui gagnent à la bécasse, à la bécassine et en gibier tiré sont issus de lignées avec de nombreux champions de printemps, montagne et, souvent, grande quête.
Une remarque sur le nombre d’adeptes du GT ?
La question à se poser : pourquoi y a-t-il moins d’amateurs dans le GT ? Je n’ai pas la réponse ! Peut-être est-ce un manque de temps, et un manque financier, aussi.