Raymond n’est plus. Son cœur s’est arrêté pendant son sommeil. Il était touché par cette putain de maladie d’ Alzheimer qui faisait plus de mal à ses proches qu’ à lui même parce que lui, dans un monde qui était devenu le sien, il dressait toujours des chiens. Le petit paysan de Puygaillard de Quercy qu’il était, était devenu le grand dresseur que tout le monde connaissait. Il a appris, il a su, il a transmis aux autres sans restriction. Un homme de valeur avec beaucoup de rigueur dans le travail mais toujours dans la joie et la bonne humeur. Patrick assure la continuité, il ne pourra plus t’engueuler à grand coup de « Raymond » comme il t’appelait car « papa » est difficile à dire pour un fils qui a tout appris de lui, allez savoir pourquoi ? Je sais de quoi je parle en tant que fils de.

Je n’oublierai jamais cette ambiance à l’italienne que nous avons vécu à la ferme où l’on ne parlait pas, on criait, où l’on ne se toisait pas, on s’aimait tout simplement mais avec force.

Line, pour le meilleur et sans le pire nous ferons vivre sa mémoire avec toi. Jean Claude, la ferme est entre de bonnes mains. Patrick tu n’as plus rien à prouver dans ton travail mais tu le feras encore. Avec vos épouses toutes nos pensées sont pour vous.

Nos cœurs seront avec vous ce 18 avril à 15h30 et les vingt personnes seront nos représentants en cette période de confinement, un déchirement ajouté à la peine qui nous envahie.   

Tu continueras à dresser là haut mon Raymond et quand nous te rejoindrons nous rigolerons ensemble à nouveau devant un vin de noix de ta fabrication.

M. Jean-Claude PIAT